Je vous propose cette semaine, un échange avec Ivan Zinberg auteur de ” Matière Noire” un thriller au réalisme captivant. Matière Noire est une bombe qui n’explose qu’à l’intérieur de votre organisme édité chez “Cosmopolis Editions” depuis le 07/11/2019.
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Qui est Ivan Zinberg ?
Je suis capitaine de police dans la « vraie vie » et j’écris des romans en parallèle. Lecture et écriture sont une passion depuis des années. J’ai publié quatre thrillers depuis 2014.
Les trois premiers sont parus aux éditions Critic et Points et sont des « serial killer thrillers » situés aux USA, influencés par des auteurs comme Robert Crais ou Chris Carter.
Mon nouveau roman, Matière Noire, vient de sortir chez Cosmopolis. Il est assez différent des précédents. C’est un thriller policier très réaliste et cette fois l’intrigue est localisée en France, dans la région où je vis et travaille, en Rhône-Alpes-Auvergne.
Quand et pourquoi avez vous commencé à écrire ?
J’ai toujours aimé écrire et apprécié la langue française. Quand j’étais gamin, j’aimais les dictées et les rédactions à l’école et plus tard, je me débrouillais pas mal en dissertation au lycée et à la fac.
Je me suis mis à lire des thrillers et des romans policiers, notamment Stephen King ou Agatha Christie, puis du polar moderne. Je m’intéressais de près à la construction des intrigues et aux techniques narratives des romanciers. Mettre en pratique moi-même cette mécanique de création d’histoires m’a paru évident.
C’est à ce moment-là que j’ai décidé de tenter d’écrire, au début des années 2000.
Y a-t-il des auteurs en particulier qui vous ont influencé dans vos écrits ?
Stephen King, Michael Connelly, Jonathan Kellerman, Michael Marshall, Dean Koontz, James Ellory, Joseph Finder… pour les anglo-saxons.
Parmi les maîtres du thriller français, il y a Olivier Descosse, mon auteur préféré et selon moi le plus talentueux de tous, ou les premiers romans de Jean-Christophe Grangé.
En parallèle de l’écriture, vous exercez les fonctions de capitaine de police. Cela vous sert-il pour écrire vos romans ?
Bien sûr, particulièrement dans mon dernier roman « Matière Noire », qui est le plus réaliste. J’y intègre beaucoup d’anecdotes réelles et surtout j’essaie de retranscrire les ambiances, univers et personnages que je connais professionnellement.
Ça reste toutefois romanesque, donc il y a des traits propres aux ressorts de l’imaginaire, mais l’ensemble reflète une authenticité qui est importante à mes yeux.
En 2014, vous êtes présenté dans « Cosmopolitan »comme la « révélation littéraire de l’été ». Vous avez du être fier de cette distinction et cela a t-il changé votre façon d’écrire ?
Les retours et commentaires de lecture, de la presse comme des passionnés de polar, blogueurs et blogueuses, instagrameurs et instagrameuses, sont fondamentaux.
Ils font plaisir quand ils sont bons, ils obligent à réfléchir et à se remettre en question quand ils le sont moins. On ne peut pas vraiment parler de « changer sa façon d’écrire », mais des remarques justes et récurrentes permettent de s’améliorer de livre en livre.
En quelques mots pouvez-vous nous présenter vos 3 premiers romans ?
Mon premier thriller, « Jeu d’ombres », aborde les thèmes de la psychose, de l’ambition et de la corruption, à travers la pathologie mentale qu’est la fugue dissociative.
Il est plutôt spectaculaire dans son intrigue, là où le suivant, «Étoile Morte », est un polar plus sombre, plus réaliste, qu’on peut classer dans le genre « rape and revenge ».
Le troisième, « Miroir Obscur », traite les questions du buzz médiatique, de la presse people et de la course aux scoops, avec une série de meurtres et une structure de récit plus spéciaux.
« Étoile Morte » et « Miroir Obscur » sont indépendants, mais on y retrouve les mêmes personnages, il est plus intéressant de les lire dans l’ordre.
« Matière Noire », votre 4e roman publié chez Cosmopolis, est sorti le 7 novembre 2019. Pouvez vous nous en dire plus ?
J’ai publié mes trois premiers livres chez Critic, le meilleur éditeur de SF/fantasy français, qui possède aussi sa collection thriller. Par la suite, plusieurs éditeurs m’ont contacté et en 2018 je me suis engagé sans hésiter chez Cosmopolis, que j’adore pour son esthétique élaborée, son ton, sa modernité et l’originalité de ses créations dans une production polar parfois trop timorée et standardisée.
« Matière Noire » est un thriller policier situé dans ma région d’origine, sur l’axe Saint-Étienne-Lyon-Savoie-Suisse, à l’ambiance noire et urbaine. On y suit une double enquête: d’un côté, un ancien flic des RG, parisien, reconverti dans le fait-divers, tente d’éclaircir une affaire médiatique de joggeuse retrouvée morte en Savoie.
De l’autre, un flic de terrain, issu des cités, chef d’une BAC à Saint-Étienne, est appelé à la rescousse par une amie d’enfance dont la fille a disparu après une soirée en boîte. Les deux hommes et leurs enquêtes seront amenés à se croiser.
C’est une histoire que j’ai voulu ultra-réaliste, notamment par ses personnages, très orientée vers les ambiances policières, la délinquance, la criminalité et les faits divers, et profondément ancrée dans la France d’aujourd’hui.
Dans le cadre de sa sortie, avez-vous prévu des salons ou des séances de dédicaces prochainement ?
Oui. Je serai à la Fnac de Saint-Étienne (42) le 16 novembre, aux salons de Loos (59) et Raimbeaucourt (59) en fin d’année.
Je crois qu’il doit y avoir également les salons de Lens (62), Mulhouse (68) et Libourne (33), La Rochelle (17) et Saint-Maur en poche (94) l’an prochain.
Le calendrier se précisera et s’étoffera au fil des mois.
Pour terminer, un petit mot pour vos lecteurs ?
Plus largement, je tire mon chapeau à l’ensemble des acteurs du livre. Bien sûr, il y a les lecteurs, sans lesquels les auteurs ne sont rien.
C’est toujours un plaisir et une émotion particulière de voir qu’on est attendu à chaque nouveau roman. Mais il faut aussi saluer les blogueurs, les chroniqueurs sur les réseaux sociaux, les libraires, les bibliothécaires, les éditeurs, les organisateurs d’événements…
Tous contribuent à faire vivre les livres et la lecture. Bravo à eux.
Ivan Zinberg, merci pour cet échange et bon courage pour la sortie de votre roman.