Dans le cadre du 1er Salon du Livre des Auteurs Indépendants qui se déroule le dimanche 27/10/2019 à Marseille, je vous propose un entretien avec Bertrand Peillard auteur du roman “Le Sanctuaire des éblouis” une saga psychiatrique de 600 pages…
Ce 1er Salon du Livre de Marseille est né de la rencontre de deux auteurs marseillais Bertrand lui-même et de Franck Esposito dont vous pourrez retrouver l’entretien en cliquant ici.
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Dites nous, qui est Bertrand Peillard ?
Un auteur à géométrie variable, c’est comme cela que je me définis sur mon site auteur. Je suis passionné d’écriture bien sûr, mais aussi par la photographie, la peinture que je pratique depuis longtemps. A cela s’ajoutent les voyages et la plongée sous-marine. Je concilie toutes ces activités avec un égal bonheur et une variable à gérer : le temps, mon ennemi juré.
Comment et pourquoi avez-vous commencé à écrire ?
Je ne le sais pas moi-même, mais j’ai démarré très jeune avec des poèmes, des chansons, puis des nouvelles et des romans. Un virus inconnu contracté certainement lors de la mutation de mes gènes après une scarlatine ou une rougeole.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, quel est votre style d’écriture ?
Ne jamais oublier que se dissimule avant tout, sous la fine couche policée qui le compose, un bonobo. Disons que j’aime bien titiller l’âme de mes contemporains, leurs petits travers, et qu’au passage je n’oublie jamais de me moquer de mes propres imperfectibilités. Ce qui en fait pour certains de mes ouvrages comme « l’Amicale des vieillards Fantastiques » des livres plus caustiques, avec un humour noir un peu poussé. Pour les autres livres comme les « Réverbères jusqu’aux étoiles » ou « Bikini Ghost », je suis d’un style plus calme, quoi que…
Nous aurons l’occasion de nous rencontrer au 1er Salon des Auteurs auto-édités qui se tient à Marseille ce dimanche et vous êtes l’un des organisateurs avec Franck Esposito. Expliquez nous, comment est né ce salon ?
Nous sommes Franck et moi assez actifs sur certains groupes FB, c’est par ce biais que nous nous sommes rencontrés, numériquement d’abord, en lisant nos livres respectifs. Puis dans le monde réel, vivant tous les deux sur le même locus géographique. Franck songeait à ce Salon depuis un moment, un Salon des Indépendants, et moi-même je m’étonnais que personne ne le fasse dans la capitale du Sud.
Très vite, nous en avons parlé et nous nous sommes lancés dans l’aventure organisationnelle de ce projet. Certes, ce n’est pas une mince affaire, cinq mois de préparation en tout, mais nous sommes très complémentaires et notre duo fonctionne très bien, même dans l’adversité. Nous pouvons dire que notre association Label-sud a mené à bien sa mission.
Aujourd’hui, 50 auteur(e)s, dont la crème des Indés, venus de toute la France se retrouvent sur la Canebière pour le plus grand Salon des Indés de la galaxie. Oui, je sais, mais nous sommes à Marseille et la démesure est une sorte de spécialité locale.
Pourquoi avez-vous voulu organiser ce 1er Salon des auto-édités à Marseille ?
Le monde de l’édition est en pleine mutation. Nous assistons au même phénomène que la musique avec l’avènement du numérique. Désormais avec les plateformes d’édition, il est possible de s’éditer soi-même et de prendre en charge tous les aspects de la fabrication d’un livre, non seulement numérique mais aussi en version brochée. Beaucoup de médias voudraient faire croire en une sorte de guerre entre le monde de l’édition traditionnelle et celui des auto-édités. La fin des éditeurs, des libraires, des distributeurs et de toute la chaîne du livre.
Ce combat inutile, à mon sens n’existe pas, et il peut être même complémentaire. De plus en plus de manuscrits échappent désormais aux mains des maisons d’éditions, et beaucoup d’auteurs trouvent leurs lecteurs par le biais des plateformes. De plus, l’impression à la demande permet d’économiser sur l’effroyable gaspillage de livres qui partent au pilon chaque année. Nous aurons sur le salon la société Bookelis qui est une plateforme de diffusion et qui tiendra un stand sur le salon. Sa responsable Emilie le Goguiec y fera aussi une intervention pour expliquer les bonnes pratiques pour s’auto-éditer quel que soit l’bjectif. Mais ne nous y trompons pas, comme Jacques Vandroux, pape du polar de l’auto-édition, et Sonia Dagotor qui vient de décrocher le prix des Plumes Francophones des lecteurs, tous deux présents à cette première édition marseillaise, le monde de l’auto-édition est bien en marche. Dès lors, promouvoir les indépendants et proposer une alternative aux lecteurs, nous semble naturel.
Marseille, capitale de l’univers connu, se doit de ne pas rater le coche de cette mutation. Nous pensons aussi à Label-sud que Marseille a soif de culture et que ses activités ne se cantonnent pas qu’au foot ou à la pétanque. C’est pour cela que nous voulons aussi proposer des manifestations culturelles de qualité au public marseillais et sa région, et mettre en quelque sorte notre pierre à l’édifice.
Quels sont les romans que vous avez décidé de présenter lors de ce salon et pourquoi ?
La quasi-totalité de mes romans y seront présents, mais je présenterais le petit dernier plus particulièrement. Le Sanctuaire des éblouis, une saga psychiatrique de 600 pages, presque une folie.
Quels sont les retours que vous avez eus sur ces derniers ?
Avec l’organisation du Salon, je n’ai pas eu le temps d’en faire la promotion vraiment. Mais les premiers commentaires ont fait leur apparition sur Amazon avec 5 étoiles pour le moment. Pourvu que cela dure.
Pour les autres tous les avis sont consultables sur Fnac, Kobo, Amazon, mais je ne me plains pas des retours lecteurs. Bien sûr, aucun auteur ne fait l’unanimité, et j’accepte toute critique avec sérénité. Si la critique est subjective, le lecteur reste souverain.
Avez-vous des projets pour le futur à nous faire partager ?
Avec Label-sud nous sommes déjà en train d’organiser notre prochaine manifestation qui sera une expo photos et peintures, certainement pour le mois de Mars. C’est dans les cartons, et nous communiquerons sur notre site labelsud.fr sur cette nouvelle manifestation qui se déroulera à Marseille.
Pour ma part, je participe à une aventure littéraire : Les Pécéociens, un collectif de 13 auteurs et un recueil de nouvelles dont la sortie est prévue un peu avant Noël, dont les bénéfices iront en totalité à l’association « Pluriel » Le but de l’association PLURIEL est d’aider les femmes immigrées de Levallois-Perret et leurs familles à s’intégrer dans la société française par le biais de: L’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul pour les femmes ayant été peu ou pas scolarisées dans leur pays d’origine…
Et des publications dans le Websine L’Indé-Panda, recueil de nouvelles gratuit consultable sur le net.
Pour terminer cet échange, avez-vous quelque chose à dire à vos lecteurs ?
Que serait un écrivain sans lecteurs ? Merci à tous ceux qui s’aventurent sur le territoire des auto-édités et des indépendants, merci à tous les lecteurs en général, en espérant que nous arrivons parfois à vous faire rire, pleurer, réfléchir, frémir… à toucher toute la palette de vos émotions.
Bertrand Peillard, merci à vous.
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