Après avoir eu l’honneur d’échanger avec sa sœur Stéphanie Pitz dans le cadre de la sortie de son roman « L’ombre de l’île » (Echange que vous pouvez retrouver en cliquant ici), je vous propose maintenant un échange avec une 2e membre de la TeamPitz: l’auteure Clarence Pitz.
Clarence, est auteure de « La parole du chacal » qui a fait partie des finalistes du concours VSD-RTL du meilleur thriller 2018 et d’un thriller sorti aux éditions « Nouvelle Bibliothèque » qui se nomme « Ineffaçables ».
Ses 2 romans sont dans ma PAL (Pile A Lire) et vous pourrez retrouver mes chroniques sur ces derniers tout prochainement en cliquant ici
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Clarence Pitz, qui êtes-vous ?
Je suis une auteure bruxelloise de 42 ans, professeur d’histoire de l’art et d’anthropologie en école supérieure et maman de 4 enfants. Je suis aussi coach de course à pied et plusieurs fois marathonienne.
Bref, je suis très active et je ne tiens pas en place !
J’ai eu l’honneur d’échanger avec votre sœur Stéphanie dans le cadre de la sortie de son roman « L’ombre de l’île », dites-moi l’écriture c’est une affaire de famille on dirait ? Parlez-nous de la “TeamPitz”…
Ah ah ! Oui ! On peut dire que c’est devenu une affaire de famille ! Surtout que notre maman corrige les premiers jets ! J’ai sorti mon premier roman, La parole du chacal, en août 2018 et Stéphanie proposait en même temps son premier manuscrit sur le site « Nouvelles Plumes ».
Son livre a été retenu pour notre plus grand bonheur à toutes les deux. Et nous voilà maintenant toutes les deux embarquées dans le monde de l’édition. J’ai hâte de partager des salons du livre avec elle.
Nous sommes très proches et très complices.
Votre bibliographie se compose de 2 romans, d’abord, « La parole du chacal » sorti l’année dernière, qui propose de partir 3 semaines à la découverte du Mali rencontrer le célèbre peuple, « Les Dogons ». Parlez-nous en ?
La parole du chacal est un thriller tout à fait atypique que l’on qualifie d’ethno-thriller. Si dans les thrillers psychologiques ce sont les psychologies des personnages qui fondent le récit, ici, ce sont leurs us et coutumes, leur culture, qui alimentent le suspense. Je propose un dépaysement complet, une intrigue au cœur du pays dogon, un huis-clos à ciel ouvert dans lequel se confrontent touristes européens et autochtones.
Malgré le côté culturel, ce livre reste un thriller à part entière. Tout est vulgarisé et il n’y a ni côté « prof », ni côté « moralisateur ». Je pose des balises, j’invite au questionnement, mais ça s’arrête là.
Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?
J’ai une formation en art africain et en anthropologie avec une spécialisation en civilisations de l’Afrique de l’Ouest. J’ai toujours été fascinée par les différences culturelles, les autres modes de pensée et les autres structures sociétales.
Et puis, j’ai visité le pays dogon il y a quelques années et il m’a totalement fascinée. On peut dire que le lieu m’a soufflé l’intrigue. Mon histoire ne pourrait pas se passer ailleurs.
Ce dernier a fait partie des finalistes du concours VSD-RTL du meilleur thriller 2018. Parlez-nous de ce concours…
Intense, rapide et éprouvant ! Lol ! Il fallait écrire à un rythme fou, publier chapitre par chapitre, au jour le jour, et soumettre son histoire aux votes des internautes.
J’ai fait de belles rencontres (certains participants sont restés des amis avec qui j’échange tous les jours) et j’ai appris que j’étais capable d’écrire vite et sous pression ! La parole du chacal a terminé deuxième des votes du public à l’issue du concours.
Quel est le retour des lecteurs ?
Très bons ! J’avais un peu peur car j’étais consciente de faire sortir les lecteurs de leur zone de confort. Avec La parole du chacal et son ambiance africaine, on est loin de NY, de la Suède ou du Quai des Orfèvres.
Le pari était donc extrêmement risqué ! Certains se sont montrés réticents puis ont lu le livre suite aux retours positifs d’autres lecteurs. Et finalement, ils ont adhéré. Nombreux sont ceux qui ont eu envie de se renseigner ensuite sur le peuple dogon qui est si particulier. Sinon, beaucoup ont été étonnés que je puisse écrire quelque chose d’aussi sombre…
Depuis le 28/10/2019 est sorti aux éditions « Nouvelle Bibliothèque » votre 2nd roman « Ineffaçables » un thriller qui emmène les lecteurs dans les profondeurs de Bruxelles. Racontez-nous…
On change radicalement de décor puisque, avec Ineffaçables, on visite Bruxelles et on découvre ses quartiers sensibles ! Comme pour La parole du chacal, c’est le lieu qui m’a inspirée et l’intrigue ne pourrait pas se dérouler ailleurs. Par contre, il s’agit ici d’un thriller policier, ce qui est plus classique.
J’ai toutefois choisi un thème original, celui des fameuses fresques pornographiques et horrifiques qui sont apparues sur les murs de la ville après les vagues d’attentats de Paris et Bruxelles. Peu connu hors de la Belgique, ce fait divers a secoué l’opinion publique en 2016. Il a fait l’objet de réflexions de fond sur la liberté d’expression. J’ai associé des crimes aux tags gigantesques, j’ai imaginé une équipe de flics et le tour était joué !
Ineffaçables, ce n’est pas seulement une enquête, c’est aussi un bain de belgitude et un témoignage sur l’atmosphère à Bruxelles au lendemain des attentats.
Le fait que votre précédent roman ait été finaliste d’un concours, cela a-t-il joué un rôle dans l’écriture de ce dernier ?
Pour le concours, j’ai eu 3 mois et demi pour écrire La parole du chacal. J’ai donc dû écrire de manière intensive, la nuit, après le boulot.
Pour Ineffaçables, j’ai décidé de prendre mon temps, de m’accorder des périodes de recul. J’ai mis 10 mois à écrire le premier jet. J’ai pu travailler plus sereinement, sans aucune pression.
Suite à une fin d’année 2019 plutôt chargée, où vos lecteurs pourront venir à votre rencontre prochainement puis avez-vous des projets à nous faire partager ?
Oui, après l’Iris noir Bruxelles (avec une nomination pour le prix découverte pour « Ineffaçables » en novembre, j’ai enchaîné pas mal de salons jusque fin décembre mais pas de soucis je repars sur les routes en 2020.
Je serai à la foire de Bruxelles du 5 au 8 mars, au salon du livre de Paris du 20 au 23 mars et d’autres rencontres en Avril et Mai, mais patience pour les autres dates. J’aurai encore un agenda bien chargé…
Point de vue projets, je travaille sur mon nouveau manuscrit qui fera voyager les lecteurs d’Amsterdam à Bali et je bosse aussi sur un 4 mains mais chut, je n’en dirai pas plus !
Avant de nous quitter, avez-vous un mot pour vos lecteurs ?
Je voulais les remercier d’être là, de me lire, de me suivre et de m’encourager depuis un peu plus d’un an ! N’hésitez pas non plus à découvrir la plume de ma sœur, vous passerez un excellent moment.
Clarence Pitz, Merci beaucoup pour votre proximité et d’avoir répondu à mes questions.
« La parole du chacal » qui a fait partie des finalistes du concours VSD-RTL du meilleur thriller 2018 et « Ineffaçables »