Aujourd’hui, j’ai un énorme plaisir à vous proposer un entretien réalisé avec l’exceptionel Frédéric Mars, auteur du roman « La Lame » aux éditions Métropolis, bientôt appelé « Cosmopolis » sortie le 29/05/2019
Frédéric Mars, participera cette année au salon l’Iris noir à Bruxelles, les 1er et 2 novembre. C’est une première, mais ce salon s’annonce déjà comme un incontournable car son roman est sélectionné pour le Grand Prix de l’Iris Noir Bruxelles 2019.
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Dites-nous qui est Frédéric Mars ?
Mon Dieu, si seulement je le savais !!! Je crois que c’est pour chacun d’entre nous le travail d’une vie: savoir qui l’on est. Mais promis si j’entrevois quelque chose je te tiendrai au courant !
À quel moment vous vous êtes dit « Je vais écrire » ?
Une première fois vers 10-11 ans, quand mon institutrice de CM2 puis mon prof de français de 6e m’ont dit que j’étais plutôt doué pour ça (dans la limite de cet âge là, évidemment). Et puis une deuxième fois vers 30 ans, quand les choses sérieuses ont commencé…
Vous n’êtes pas qu’auteur de romans, pouvez vous nous en dire davantage sur vos différents styles d’écriture de votre bibliographie qui est assez variée ?
Sur le style d’écriture, franchement, je n’en sais rien, car quand j’écris…. J’écris ! Je ne me regarde pas écrire, je n’ai donc aucune idée de si je varie mon style ou pas. Ce sont les autres qui éventuellement m’en font la remarque. En revanche, ce que je sais, c’est que j’ai besoin de cette diversité à un point presque vital. Je dépérirais à n’écrire qu’un type de livres, et pire encore dans un seul genre… Passer du polar à l’historique, de la bio à l’essai, de l’atlas à prochainement la BD, c’est pour moi une hygiène de vie indispensable. Comme on dit que l’’organisme a besoin de manger de tout, j’ai besoin d’écrire de tout pour me sentir vivant.
Nombreux sont les auteurs comme vous qui publient sous différents pseudonymes, si ce n’est pas indiscret, pouvez vous nous dire pourquoi ?
À chaque nouveau pseudo, cela part d’un dialogue avec l’éditeur concerné. Comme dit plus haut, j’écris des choses vraiment très diverses. Et comme, en France, on aime bien mettre des étiquettes sur les choses et les personnes, il semble difficile d’être l’auteur unique de livres aussi diversifiés. Donc, dans l’esprit de l’éditeur, c’est un moyen de clarifier les choses pour le lecteur… même si, de mon point de vue, ça les complique plutôt !!! (Rires)
Votre dernier roman « La Lame » aux éditions Métropolis, bientôt « Cosmopolis » sortie le 29/05/2019 qui se déroule tout prés de chez moi dans les quartiers Nord de Marseille a été reconnu à plusieurs reprises « Coups de cœur ». Vous pouvez nous en parler ?
C’est un thriller que je qualifierais d’hybride: polar, anticipation, politique, sujet de société, action, complots… Il y a un peu tout cela et encore d’autres choses. La Lame mêle trois intrigues qui vont finir par se télescoper de manière assez brutale. Celle du président français en exercice en 2031, Bako Jackson, d’origine nigériane. Celle de réfugiés climatiques chassés de Lagos par la faute d’une vague submersion. Et l’enquête d’un flic au bout du rouleau sur une prostituée retrouvée en lambeaux dans une cité marseillaise, en effet.
Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?
Je voulais parler du phénomène des réfugiés climatiques, qui va hélas devenir de plus en plus présent dans nos sociétés développées à l’avenir. Et je voulais montrer comment celui-ci allait devenir un enjeu politique et économique entre états. Le tout sans parti pris idéologique.
Quels sont les retours des lecteurs que vous avez eu à moins de 6 mois de sa sortie ?
Globalement très positifs, même si certains ont été un peu déstabilisés par la violence de quelques scènes et situations, ce qui n’est pas vraiment dans mes habitudes. Dans le cas présent, je pense que cela se justifie vraiment. Mais mon principal motif de satisfaction, c’est que ceux qui ont aimé ont surtout apprécié la structure chorale assez complexe de mon roman. C’est la preuve qu’on peut échafauder des récits non-linéaires, sans larguer pour autant son lecteur. Et moi, plus c’est complexe et plus ça me plait en tant qu’auteur ! (c’est mon côté retors, pour ne pas dire tordu).
Personnellement, J’ai entendu à la radio un libraire faire un commentaire élogieux sur votre ancien roman « Les marcheurs sedéroulant à Manhattan, vous pouvez nous en parler également ?
Il y est question d’une vague terroriste impossible à endiguer aux États-Unis, car elle transforme des hommes et femmes ordinaires en bombes humaines, à leur insu. C’est un thriller là encore assez complexe, mais je pense aussi nerveux et rapide. Probablement à ce jour le roman le plus compliqué à structurer que j’ai pu écrire. Et une fois de plus, il prouve qu’on peut faire complexe et néanmoins grand public à la fois. En tout cas, c’est l’équilibre que je m’efforce d’atteindre à chaque nouveau projet.
Avez-vous de nouveaux projets prochainement comme des salons, des séances de dédicaces voire de nouvelles sorties ?
Le dernier Salon auquel je participerai cette année sera l’Iris noir à Bruxelles, les 1er et 2 novembre. C’est une première, mais ce salon s’annonce déjà comme un incontournable. S’agissant des sorties, je n’ai rien de prévu en polar ou thriller dans l’année à venir. En tout cas pas sous cette identité-là. Car, comme tu le sais, j’ai un alter ego qui prend parfois le relai, et qui lui sortira un nouvel opus en avril prochain. Par contre, en 2021, ce sera les grandes manœuvres pour Fred Mars. Une grosse grosse sortie… dont je ne peux pas pour l’instant dire plus !
Enfin avant de vous remercier, avez-vous un petit mot pour vos lecteurs ?
Un tout petit mot, mais chargé d’infiniment de reconnaissance : MERCI !
Frédéric Mars, merci beaucoup pour cet échange.