L'auteur
Pour cette nouvelle interview sur le site « Les lectures de Florian Allain » je suis heureux de vous présenter Jean-Paul LE DENMAT, le spécialiste du thriller de Centre Bretagne.
Après son roman « La Nef des Damnés: Quand le Mal s’abat sur la Bretagne… » sorti en février 2020, il a sorti en octobre un nouveau roman « La nuit des ombres: Quand votre cauchemar devient réalité ». Entre patrimoine napoléonien et inondations il emporte une nouvelle fois ses lecteurs dans son univers policier, fantastique et noir au plein cœur de la Bretagne.
J’ai le plaisir de partager avec vous cet échange 100% Breton afin de découvrir son univers livresque et en même temps pour le plaisir, la belle région Bretagne qui me tient particulièrement à cœur pour y’ avoir grandi !
Interview
Bonjour Jean-Paul, je suis ravi de vous recevoir pour cet entretien entre 2 bretons qui ont l’amour de la Bretagne en commun !
Tout d’abord, dites-nous qui est Jean-Paul Le Denmat ?
J’ai 67 ans. Je suis né dans un petit village du centre Bretagne. J’y ai grandi. J’habite toujours le pays. Près du lac de Guerlédan. Je suis à la retraite depuis 3 ans. Une vie professionnelle autour l’architecture…
Il paraît que c’est en regardant un film, que vous avez eu envie d’écrire. Pouvez-vous nous en parler ?
Je suis allé en pension comme la plupart des enfants de l’époque. Nous avions le droit à une soirée télévision par semaine souvent le samedi soir puisque je ne rentrais chez moi que tous les 15 jours voire 1 mois en cas de colle… Il faut dire qu’il n’y avait pas la télé chez nous. Qu’importe ce samedi-là : “Le lit à colonnes” avec Jean Marais-Odette Joyeux- Fernand Ledoux. Le film m’a si bouleversé que je me suis dit qu’un jour j’écrirais des histoires comme celle-là. Remplie d’émotions.
Pour ceux qui ne connaissent pas votre univers, quel est votre style d’écriture ?
J’écris un peu de tout. Certes les romans publiés sont des thrillers- Romans noirs avec souvent un peu de fantastique ( sauf le premier qui est un roman fantastique… avec une part de policier). Je travaille depuis des années sur une série de nouvelles sur le monde rural des années 50.
Pourtant il me semble que vous ne lisez que des auteurs classiques, comment l’expliquez-vous ?
J’ai commencé à lire (dévorer) des bandes dessinées de poche Akim- Blek – Kiwi- Apache qu’un copain me prêtait. Je lisais dans la grange (petite cachette dans la paille). Lorsque je suis allé en pension, j’ai découvert la bibliothèque du collège et là… J’ai tout avalé. Bien sûr pas de polars mais les classiques Kipling-Conrad- Frison-Roche- Dumas- Hugo-Maupassant-Balzac-Zola-puis Steinbeck- Hemingway – Barjavel- Clavel. Je lisais le jour, la nuit, dans la cour…
Avant de parler de vos 2 deniers romans, pouvez-vous nous présenter en quelques mots vos premiers ouvrages ?
Déjà, il faut préciser que je n’ai pas beaucoup de romans à mon actif.
“Les Griffes de l’Ange” (Fantastique) épuisé
Le 108ème cercle que j’ai retravaillé pour les éditions du Palémon sorti en octobre avec un titre plus approprié “La nuit des ombres”.
“La stratégie des ombres” qui subit actuellement un très gros toilettage pour sortir début 2021 chez Palémon.
Sur le film du rasoir – collectif sur des nouvelles ayant pour thème le cinéma.
« La Nef des Damnés: Quand le Mal s’abat sur la Bretagne… » est votre 4e roman sortie en février 2020 où vous invitez vos lecteurs dans une atmosphère sombre au cœur de la Bretagne. Pouvez-vous nous en dire plus ?
“La nef des damnés”. Le sujet : La surpopulation mondiale et ses effets induits sur la planète. Dans mon imaginaire, le meilleur moyen pour minimiser l’impact sur la planète est de réduire drastiquement l’humanité. Le virus me semble un moyen très efficace (La grippe espagnole). Quand j’ai pensé à ce roman ( en 2013) un coronavirus baptisé La grippe du dromadaire le MERS CoV sévissait au Moyen Orient (Taux de mortalité 30% des personnes infectées). J’ai commencé l’écriture en 2018 sans savoir où cela me conduirait. Je ne fais jamais de plan…
Dans ce dernier, vous évoquez une pandémie de coronavirus, comment avez-vous fait pour coller au plus prés de la réalité sans savoir que cela arriverait vraiment ?
J’ai essayé d’être le plus logique possible, de me mettre à la place des autorités, des malades infectés. Ensuite la panique, les hôpitaux en crise, le chaos, la terreur. C’est au romancier de traduire tout cela en fonction de sa personnalité, de ses peurs, de son imaginaire. Le hasard a fait que le roman est sorti le 15 février 2020. Nous avons été confinés 1 mois plus tard. Le réalisme dans le roman semble bien fonctionné. Cela reste avant tout un thriller avec des intrigues croisées. Un policier – un tueur – une secte adepte de dépopulation mondiale – une pandémie et tout ça dans un environnement hostile celui d’une tempête du siècle.
Ensuite, au mois d’octobre, vous sortez un nouveau roman « La nuit des ombres: Quand votre cauchemar devient réalité » où entre patrimoine napoléonien et inondations vous emportez une nouvelle fois vos lecteurs dans votre univers noir au plein cœur de la Bretagne. Dites-nous en plus…
“La nuit des ombres” (Le 108ème cercle à l’origine). L’idée est partie d’une expérience que nous avons vécu pour la plupart d’entre nous. Se retrouver dans un endroit où nous n’avons JAMAIS été et que l’on a pourtant l’impression de connaître. Faire des rêves, des cauchemars récurrents. Et si tout cela faisait partie de VOTRE vie. D’une période que vous ignorez. Là encore construction pyramidale avec deux intrigues croisées.
Quels sont les retours que vous avez eu à ce jour concernant vos écrits ?
Excellents pour la plupart. Vraiment. Mais peut-être que ceux qui n’aiment pas ont la gentillesse de ne rien publier. Les amateurs de Thrillers et de romans noirs sont ravis.
Vos romans sont édités aux éditions du Palémon, situé à Quimper prés de Brest si je ne me trompe pas, pouvez-vous nous la présenter ?
Point de départ Jean Failler. Connu des lecteurs de Mary Lester en France et un peu partout dans le monde. Une structure de 4-5 personnes autour de la directrice littéraire Delphine Hamon. Une équipe sympa proche des auteurs. Nous ne sommes pas très nombreux. 15 avec des styles, des particularismes capables de satisfaire un très grand nombre de lecteurs(rices). De la richesse dans les thèmes abordés, de la qualité. Plusieurs collections dont une nouvelle « noire » qui va trouver son lectorat.
On sent que vous aimez la Bretagne ! Que représente t’elle pour vous ?
Mes racines. Ma culture.
Avez-vous des projets en cours ou à venir que vous pouvez partager avec nous ?
Un roman terminé. 14 mois d’écriture (Je suis lent…600 pages) Titre provisoire “En attendant l’éternité”. Thème : Disparition de migrants sur le territoire européen. J’ai choisi un angle d’approche où on parle de gémellité, de trafics, de vie, d’espoir, de mort…Toujours avec Le Maoût.
Je travaille “La Stratégie des ombres” (suite directe de La nuit des ombres) pour une sortie printemps 2021.
Je réfléchis à un 6ème roman…Suite de La Nef….Je ne sais pas encore.
J’imagine qu’en Bretagne comme partout ailleurs, les salons sont annulés ou reportés… Que souhaiteriez-vous dire à vos lecteurs ou vos futurs lecteurs ?
Et bien, j’espère que cette pandémie va nous lâcher les baskets… ça c’est pas certain. J’aimerais pouvoir aller à la rencontre des lecteurs(rices) et faire de belles rencontres. J’en fais déjà beaucoup via les groupes de lecture… Dont le vôtre cher Florian. Merci beaucoup. Kenavo ar Wech all – Au revoir et à la prochaine.
Je vous remercie Jean-Paul, pour cet échange bien agréable. Dans l’impatience de vous rencontrer prochainement sur nos terres bretonnes, je vous souhaite une bonne continuation et comme on dit chez nous vous avez raison : « Kenavo ar wech all » !
Un très grand merci Florian pour cette interview. Un grand merci également pour ton soutien et ta présence auprès des auteurs. Au plaisir de partager . Amicalement Jean paul.